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Assurabilité : les pouvoirs publics lancent un observatoire pour surveiller la présence des assureurs dans les zones à risques climatiques
information fournie par Boursorama avec Media Services 17/10/2024 à 12:20

"L'observatoire lui-même consiste à informer l'État. On donne cette information anonymisée et ensuite l'État pourra décider de faire des choses ou pas", a précisé le réassureur public à l'origine de la mesure.

( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )

( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )

"Garantir que toute la profession joue le jeu de la mutualisation des risques" . Alors que la multiplication des risques climatiques rogne sur les bénéfices des assureurs , le réassureur public français CCR a annoncé, jeudi 17 octobre, sa volonté de mettre en place d'ici le premier semestre 2025 un observatoire de la présence des assureurs dans les zones qui connaissent le plus de risques de catastrophes naturelles.

La Caisse centrale de réassurance (CCR), une institution publique, gère ce régime en délivrant aux assureurs une couverture de réassurance illimitée lorsque l'état de catastrophe naturelle est déclaré par l'État.

L'ancien assureur Thierry Langreney, chargé d'une étude sur l'assurabilité des risques climatiques, a remis un rapport en avril très attendu où figuraient de nombreuses mesures, dont une hausse de la surprime "cat nat", pour tous les français, de 12% à 20% à partir de 2025 . Elle doit permettre de soutenir le régime d'indemnisation des catatrophes naturelles en déficit depuis 2015 face à l'augmentation de la fréquence des tempêtes, sécheresses et autres inondations. Le rapport évoquait également la mise en place d'un observatoire de la présence des assureurs sur les zones à risques pour garantir que toute la profession joue le jeu de la mutualisation des risques .

"Informer l'État"

Le CCR prévoit ainsi de faire de cet observatoire un moyen de mieux soutenir les assureurs qui jouent le jeu en assurant les zones à risque. "L'observatoire lui-même consiste à informer l'État. On donne cette information anonymisée et ensuite l'État pourra décider de faire des choses ou pas ", a indiqué Édouard Vieillefond, directeur général de la CCR, qui refuse le "name and shame".

"Le deuxième volet, c'est qu'avec la même cartographie, nous allons dire que si vous êtes plus présent que les autres, vous aurez plus de commissionnement et une bonne partie du commissionnement sera conditionnée au fait que vous ne partiez pas, et vous ne diminuiez pas votre part de marché par rapport à l'historique", a-t-il ajouté.

CCR a essuyé une perte de 112 millions d'euros en 2023, le montant des sinistres ayant été supérieur aux primes reçues pour le régime des catastrophes naturelles, alors que les dégâts liés au changement climatique deviennent récurrents. En février 2023, CCR alertait sur un possible déficit "d'au minimum 420 millions d'euros par an à l'horizon 2050".

3 commentaires

  • 17 octobre 13:28

    Encore un comité "Théodule" pour trouver du travail à des fonctionnaires et faire des réunions, des rapports, des enquêtes, etc... avec président, vice président, secrétaires, etc...., alors qu'on pourrait missionner 1 fonctionnaire pour ce faire. Toujours le souci des économies chez nos élites!!!!!!!


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